✓ Avez-vous des difficultés à retenir les urines ou des sentiments d’urgence ?
✓ Avez-vous parfois de la peine à arriver à temps aux toilettes ?
✓ Avez-vous des pertes d’urines lors d’efforts ou de toux ?
✓ Urinez-vous fréquemment la nuit ou le jour ?
✓ Devez-vous parfois porter des protections ?
Sujet tabou, source de gêne ou d’un sentiment de honte, la plupart des gens n’osent pas en parler avec leur médecin.
Il est vrai que sa fréquence et sa sévérité augmentent avec l'âge, aussi bien chez les hommes que chez les femmes.
Symptôme fréquent, les conséquences sont multiples:
• physique (risque de chute, lésion de la peau, infections urinaires récurrentes);
• psychique (perte de l’estime de soi, dépression, anxiété, insécurité, …);
• sociale (réduction des activités sociales, ...);
• et économique.
Véritable enjeu chez les sujets dépendants, l’incontinence augmente la charge de soins et est l’un des principaux facteurs précipitant d’institutionnalisation.
Il existe différents type d’incontinence et il faut pouvoir en préciser l’origine afin de proposer une prise en charge. Selon le caractère de l’incontinence, des traitements peuvent être proposés et la plupart des situations peut être améliorée par une prise en charge multidisciplinaire et des mesures adaptées.
L’incontinence peut être de survenue récente et d’évolution transitoire en corrigeant les facteurs précipitants ou favorisant (infection urinaire, rétention de selles, réduction de la mobilité, médication, état confusionnel, …).
1. L’incontinence fonctionnelle correspond aux problèmes d’accès aux toilettes. Le besoin d’uriner est ressenti, mais la personne ne peut pas atteindre les WC en raison de problème cognitif, de troubles de la mobilité ou d’obstacles dans l’environnement: distance aux WC, mobilité réduite, obstacles, etc…
2. L’urgence mictionnelle correspond à l’envie soudaine et impérieuse d’uriner. La miction qui suit est souvent de quantité modérée à faible. La fuite d’urine involontaire dans cette circonstance correspond à l’incontinence urinaire d’urgence.
3. L’incontinence urinaire d’effort se définit par une perte involontaire d’urine lors d’un effort physique, à la toux ou lors d’un éternuement.
4. La perte d’urine peut être continue, quotidienne, « goutte-à-goutte » et être liée à une rétention urinaire. Il s’agit dans ce cas d’une incontinence par regorgement. Cette rétention, ou « globe vésical », peut être la conséquence d’un traitement, d’une infection urinaire, d’un problème neurologique ou de grosse prostate.
5. La forme d’incontinence peut ne pas être pure et remplir les critères pour plusieurs types. Il s’agit alors de l’incontinence urinaire mixte.
Il est parfois difficile de préciser le type et de ce fait, l’utilisation d’un calendrier mictionnel est un outil précieux pour votre médecin. Il permet de préciser l’horaire et la quantité des mictions, la quantité de liquide ingéré, les fréquences et circonstances de survenue des fuites et l’impact social, hygiénique ou sur la qualité de vie.
(lien pour un calendrier mictionnel)
Malheureusement, l’amendement de la symptomatologie n’est pas toujours possible et l’objectif du traitement est alors de pallier au symptôme et d’améliorer la qualité de vie. L’assurance-maladie obligatoire prévoit un remboursement du matériel d’incontinence (protections, pants, étuis péniens, …).
La somme dépend du degré d’incontinence et nécessite une ordonnance par le médecin.
Il existe 4 degrés d’incontinence définit par la LiMA.
Le premier stade est à la charge du patient. Le remboursement s’étant de 542.– frs/an pour une incontinence moyenne à 1579.– frs/an pour une incontinence totale.