Parfois, malgré l’observance de ces quelques règles, la mémoire peut devenir plus fragile. C’est une conséquence normale avec le vieillissement, qu’il ne faut toutefois pas banaliser lorsque les oublis peuvent rendre la vie quotidienne difficile. Dans ce cas, ces oublis pourraient être la conséquence de troubles cognitifs.
Le médecin traitant peut effectuer des tests de dépistages. En cas de test positif, des investigations plus poussées peuvent être demandées : évaluation neuropsychologique, imagerie cérébrale (IRM), consultation dans un centre mémoire de votre région.
C’est souvent à l’occasion du renouvellement du permis de conduire que des difficultés sont mises au jour parle médecin généraliste. Celui-ci connaît bien son patient et n’a peut-être pas vu venir les premiers troubles s’immiscer. C’est vers la consultation de la mémoire que le patient est souvent redirigé. Il existe cette association malheureuse entre la mémoire et le retrait du permis de conduire qui explique probablement en partie que plus de 50% des patients avec des troubles n’ont pas bénéficié de bilan et de conseils appropriés.
Parfois c’est en tant que proche aidant qu’on constate que sa mère, son conjoint ou son voisin présente des difficultés dans la vie quotidienne en lien avec la mémoire. Il est souvent délicat d’aborder le sujet. La consultation ou les associations de proches aidants peuvent vous apporter l’aide nécessaire.
La détection d’une maladie de la mémoire n’est pas inutile. Plus elle est détectée tôt, meilleur pourra être l’accompagnement, le soutien psychologique et social. Actuellement, il n’existe pas de traitement curatif ou ralentissant la maladie. Des médicaments« pro-cognitifs » peuvent atténuer des symptômes accompagnant les problèmes de mémoire, comme l’irritabilité, l’apathie, l’anhédonie, la dépression, etc…